En 2025, le BlueThauLab et la filière nautique ont uni leurs forces pour trouver des solutions à la problématique de la fin de vie des bateaux de plaisance. Ces embarcations, souvent chargées de souvenirs familiaux, finissent trop fréquemment abandonnées en raison de leur vétusté, du manque d’entretien ou des moyens de leurs propriétaires. Or, leur abandon entraîne des conséquences graves : pollution des eaux par les fluides et plastiques, coûts élevés de renflouage pour les collectivités, et risques d’accidents sous-marins. En 2024, pas moins de 62 épaves ont ainsi dû être retirées de la lagune de Thau.
Si la Brigade Bleue de Sète Agglopôle Méditerranée et les autorités possèdent déjà des moyens de repérer ces épaves, tout le monde partage l’idée qu’il faut agir en amont, avant que les bateaux ne finissent au fond de l’eau. Grâce à un financement obtenu auprès du fonds vert en 2025, une expérimentation inédite verra le jour en 2026 : une “fourrière bateaux”. Ce dispositif permettra d’identifier les embarcations en mauvais état, d’avertir leurs propriétaires et, en l’absence de réaction, de procéder à leur saisie et à leur remorquage vers un port à sec. Sur place, les propriétaires seront accompagnés pour choisir entre la rénovation de leur bateau, avec l’aide d’un réseau local de professionnels, ou sa déconstruction, facilitée par une aide administrative et financière.
Les avantages de cette approche sont nombreux. Elle réduit les coûts de gestion des épaves, limite les impacts écologiques et responsabilise les propriétaires en leur offrant des solutions adaptées. L’expérimentation durera 18 mois, période à l’issue de laquelle son efficacité sera évaluée, notamment en termes de changement de comportement, d’optimisation économique et d’amélioration de la qualité du milieu lagunaire.
Ce projet collectif, porté par le BlueThauLab et ses partenaires, montre qu’il est possible de concilier préservation de l’environnement, économie locale et responsabilité individuelle. Une initiative qui rappelle que la protection de notre lagune dépend de l’engagement de tous.