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Stocker du carbone dans les sols agricoles : une piste prometteuse explorée par le SMBT

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Au cours des six derniers mois, Mathilda Ahr, alternante au Syndicat mixte du bassin de Thau dans le cadre du Projet Alimentaire Territorial (PAT) « De la terre à la mer », a mené une étude originale et innovante : réfléchir à la séquestration du carbone dans les sols agricoles et à la façon de rémunérer les agriculteurs qui contribuent à ce service environnemental.

L’agriculture au cœur des solutions face au changement climatique

Le changement climatique impose de transformer nos pratiques, et l’agriculture joue un rôle clé : elle doit à la fois s’adapter aux nouvelles conditions et contribuer à atténuer les émissions de gaz à effet de serre.
L’une des pistes les plus prometteuses est la séquestration du carbone dans les sols, grâce à certaines pratiques agricoles qui stockent le carbone atmosphérique sous forme de matière organique. Cette dynamique, lente mais durable, peut être encouragée par la mise en place de rémunérations des agriculteurs pour le stockage de carbone.

Une étude menée sur le territoire de Thau

Pour préfigurer un tel dispositif, Mathilda a conduit des recherches bibliographiques et réalisé des entretiens auprès de neuf structures en France déjà engagées dans des dispositifs similaires, ainsi que de sept agriculteurs du territoire.
L’étude a ciblé les filières les plus pertinentes localement pour le projet : viticulture, grandes cultures et arboriculture.

Les résultats mettent en lumière quatre grandes familles de pratiques agricoles à fort potentiel de stockage :

  • la mise en place de couverts végétaux,
  • l’amélioration des rotations de cultures,
  • l’implantation ou l’entretien de haies et systèmes agroforestiers,
  • l’apport de matière organique extérieure.

Au-delà du carbone, ces pratiques offrent de nombreux co-bénéfices : amélioration de la qualité des sols, augmentation de la biodiversité et meilleure résilience face aux aléas climatiques.
Les principaux freins identifiés restent l’accès au matériel adapté, les contraintes techniques et le temps nécessaire pour voir apparaître les bénéfices. D’où la nécessité d’accompagner les agriculteurs par de la formation technique et collective.

Vers des contrats adaptés aux agriculteurs

Un autre volet de l’étude a porté sur les contrats agroenvironnementaux : leurs modalités (durée, flexibilité, rémunération basée sur les résultats, etc.) influencent fortement la participation des agriculteurs. Quatre types de contrats pertinents ont été identifiés, permettant de valoriser les efforts déjà réalisés tout en incitant à aller plus loin.
La mise en œuvre effective d’un tel dispositif dépendra toutefois des financements disponibles et du cadre institutionnel.

Qui est Mathilda Ahr ?

Étudiante en agronomie à l’Institut Agro de Montpellier, Mathilda a rejoint le SMBT en alternance fin 2023 pour deux ans afin d’accompagner le Projet Alimentaire Territorial. Elle s’intéresse particulièrement aux liens entre agriculture, environnement et alimentation durable, et contribue aux réflexions menées sur le territoire de Thau.

 

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